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Le Diplodocus
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Le Diplodocus
27 janvier 2013

"L'histoire de Clara"

 

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Le jeudi 22 mars 2012, nous nous sommes rendus à la Chapelle Paraire, pour aller voir L'histoire de Clara. Ce spectacle nous a été présenté tel qu'un spectacle son et lumière. Il y avait une conteuse Olivia Krugger, deux musiciens, Pierre Bardaroux et Laurent Sellier.

 

L'histoire :

L'histoire est fictive mais créée à partir de faits réels. Les acteurs ont été recueillir des informations auprès de déportés encore vivants. L'histoire est découpée en dix chapitres. Chaque chapitre est consacré à la personne qui s'est occupée de Clara.

A présent, nous nous équipons de casques, réglons le son et partons pour un long et beau voyage.

          Tout commence avec la mère de Clara qui conte l'arrestation de sa famille. C'est une famille aisée, qui pique nique dans un parc à Paris en mangeant du pain, de la charcuterie, du vin ... Les enfants sont heureux, ils s'amusent... En fin d'après midi, la famille rentre chez elle. Dans la cour des bruits sourds de pas …, les allemands. La famille panique, la mère met Clara dans l'ascenseur, le démarre, pour que les allemands ne puissent pas la prendre. Ouf, sauvé, la mère, le père, Simone et Rachel quittent l'immeuble avec les allemands mais la petite Clara est en sécurité. Sûrement une dénonciation, la gardienne elle n'aimait pas beaucoup cette famille.

          Clara est récupérée par une vieille dame, en ouvrant l'ascenseur elle découvre cette petite, entend les cris de la famille et des allemands. Elle comprend instinctivement, prend l'enfant et rentre chez elle. Panique, se dit que les allemands ne doivent pas rentrer dans son appartement. Elle prie pour que l'enfant ne se mette pas à pleurer, au contraire elle sourit. La vielle dame, n'a jamais eu d'enfant, elle a juste un chat, elle ne sait comment s'y prendre, mais s'en sort bien, lui donne un biberon, la change... La vielle dame se dit tout d'abord qu'elle ne la gardera que cette nuit, puis se laisse attendrir et  la gardera plusieurs mois.

          La vielle dame finit par déposer le couffin devant  un monastère. C'est Sœur Marie-Louise qui découvre cet enfant. Oh non, ce n'est pas le premier enfant qu'elle recevait, mais Clara faisait de tels sourires que l'on fondait devant elle. Durant la première nuit, elle la prend dans sa chambre et la cache. Le lendemain Sœur Marie-Louise, demande à la mère supérieure si elle peut emmener l'enfant chez son cousin, à la campagne. La mère Supérieure accepte.

          Clara est confiée à Tonton Georges, qui la surnomme Clarinette. Clarinette a 1 an. Le soucis c'est que les allemands sont installés dans le château à côté et font régulièrement des descentes. Il ne peut donc pas la garder.

          Otto et Karl sont deux allemands qui marchent dans le petit village. Ils trouvent cet enfant (dénonciation), ils sont censés le ramener à la préfecture. Mais ce sont deux soldats pas vraiment convaincus par la guerre. Ils décident tous deux de la cacher dans le panier sur leur vélo et d'aller la déposer un peu plus loin sur une croix.

          Deux résistants passent devant la croix et découvrent Clara dessus. Ils sont en train de discuter quand Otto passe à vélo. Les deux résistants se jettent dans le bas côté avec l'enfant. Mais ils ne peuvent pas la garder car ils sont engagés pour délivrer la France.

          Simon, un des deux résistants, va à la rencontre d'une sorcière pour que Clara soit protégée. Celle-ci fait des étranges révélations, on a l'impression qu'elle a des dons de voyance. C'est «une fée, plus qu'une fée.»

          Clara a un an et demi, et a fait ses premiers pas. Paulette et Simon promettent de lui raconter toute son histoire dans la langue de sa mère. Ils apprennent à Clara à dire «Vive de Gaule». Les allemands font une descente, dans laquelle Paulette est blessée. Simon doit s'occuper de d'elle est des bruits commence à arriver disant qu'il y a une juive à la ferme de Paulette.

          Paulette et Simon décide d'aller déposer la petite fille, à la Maison des enfants. C'est un lieu où tout les enfants orphelins sont recueills par des bénévoles. Ils essayent de comprendre le parcours et la douleur de chaque enfant.

          Rachel, la grande sœur de Clara, est recueillie par la Croix Rouge française. Elle passe un mois à l'Hôtel Lutétia à Paris. C'est l'hôtel qui avait été réquisitionné par la Croix Rouge française pour que les jeunes adolescents puissent avoir un lieu où dormir, manger … Elle est ensuite amenée à la Maison des enfants. Elle retrouve sa sœur, sans la savoir. Nous comprenons que le reste de la famille est morte, et qu'elle seule a pu s'échapper.

 Charlotte S.

 

Le spectacle :

Nous entrons dans la chapelle et sommes assez surpris de l’aménagement : des coussins et des casques audio sont disposés au sol. Nous sommes peu nombreux à avoir la chance de nous asseoir sur des chaises et nous remarquons vite que le confort de nos places va de pair avec l’impossibilité de voir les musiciens, Pierre Badaroux et Laurent Sellier… Mais nous voyons très bien Olivia Kryger et c’est le principal car c’est elle qui va nous chuchoter l’histoire de Clara. En effet, une fois les casques en place, la voix de la jeune femme résonne dans nos oreilles et s’élève en nous. C’est une véritable expérience que ces casques qui permettent à la voix suave et aérienne d’Olivia Kryger de trouver écho en nous comme si chacun s’imaginait qu’elle ne parle qu’à lui.

La conteuse entame le premier chapitre. Elle adopte la voix et le point de vue de la mère de Clara et c’est déchirant de la voir tenter de sauver ses enfants quand les soldats allemands et français l’emportent. C’est déchirant de l’entendre crier « cours, Rachel, cours  ! », de l’entendre demander « pourquoi tu ne bouges pas, Schlomo ? », de l’entendre penser « le plus dur, c’est de ne pas regarder vers l’ascenseur » car c’est dans l’ascenseur que se trouve la petite Clara. La petite Clara qui va échapper aux antisémites mais qui va passer de main en main et voyager de campagne en campagne pour ce faire… De la vieille dame (qui n’a que le courage de déposer le bébé devant une église avant de retourner s’occuper de son chat et des ses articulations) à la militante (qui recueille les enfants en danger dans son refuge), en passant par la bonne sœur, le fermier, les deux soldats allemands refusant de tuer, les deux résistants, la sorcière et le Juif en cavale, la voix d’Olivia Kryger électrise, ensorcelle et émeut. Le texte, bouleversant et poétique, est mis en valeur par cette voix, qui sait si bien adopter le ton et l’élocution de chacun, et par la musique dont la mélodie s’élève dans notre casque sans qu’on puisse en voir l’origine, à savoir les musiciens. Chaque chapitre est synonyme de surprises et d’émotions nouvelles. Les personnages se succèdent : il y a ceux qui se soumettent devant les nazis mais qui se doivent de sauver un nourrisson, ceux qui collaborent carrément mais qui ne peuvent se résoudre à tuer un bébé… Et il y a ceux qui s’attachent à Clara, ceux qui parfois comprennent sa souffrance (« elle verse toutes les larmes de l’Europe, une pour la France, une pour la Pologne, une pour l’Allemagne… »), parfois ne la comprennent pas, mais qui l’aiment toujours et ne se résolvent à se séparer d’elle que pour lui sauver la vie. Et, enfin, il y a Rachel. Celle dont on apprécie l’énergie et l’insouciance dans le premier chapitre, celle pour laquelle notre cœur se serre violemment quand elle se fait prendre par les nazis. Celle qui revient traumatisée du camp de Birkenau. Qui trouve étrange de pouvoir dormir sur un matelas. Qui ne sait plus si à seize ans et après les épreuves qu’elle a traversées on est toujours une enfant. Qui retrouve sa petite sœur mais ne la reconnaît pas. Et c’est ce moment, déchirant, bouleversant, où elle chante la berceuse de leur enfance à Clara que le spectateur en larmes réalise combien la seconde guerre mondiale a brisé des familles et reconnaît l’immense talent de la troupe JMF.

Justine L.

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur le spectacle, c'est ici : http://www.youtube.com/watch?v=ulcS1KLjiXQ 

Le livre dont est tiré le spectacle étant publié aux éditions Gallimard Jeunesse, c'est du site http://www.gallimard-jeunesse.fr/Catalogue/GALLIMARD-JEUNESSE/Hors-Serie-Giboulees/L-histoire-de-Clara que provient l'image.

 

 

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